Les entreprises ont une responsabilité juridique avec une obligation de résultat quant à la préservation de la santé physique et mentale de leurs salariés, au-delà de la prévention des risques psycho-sociaux, les entreprises se doivent désormais d’améliorer la qualité de vie au travail de leurs salariés.
Les salariés attendent aujourd’hui de leur employeur le respect et la reconnaissance, une écoute et des relations personnalisées.
Une de leur préoccupation principale est la conciliation de leur vie personnelle avec leur vie professionnelle.
Un
projet QVT
peut être déterminé face à des indicateurs d’alerte tels :
• Qu’une augmentation de la fréquence et de la gravité des accidents du travail et maladies professionnelles, accidents mortels ou suicides sur le lieu de travail
• Qu’une aggravation des indicateurs de santé négatifs (troubles musculo-squelettiques, accidents en mission, dépressions ...),
• Qu’une hausse du taux d ’absentéisme et du turn-over
En outre, la
QVT
permet pour l’entreprise :
• De lutter contre l’absentéisme et le turn-over ;
Elle permet de contrer l’affaiblissement de la motivation des salariés, la baisse de créativité, la dégradation de la performance collective et individuelle, la dégradation du climat social, de fidéliser les salariés, améliorer le dialogue social et valoriser l’image de l’entreprise.
• D’augmenter la compétitivité de l’entreprise ;
La compétitivité des entreprises dépend de leur aptitude à conjuguer performances individuelles et collectives dans le cadre du dialogue social. La qualité de vie au travail contribue à cette compétitivité.
La QVT est reconnue aujourd’hui comme un facteur de performance.
La
QVT
repose sur différents enjeux :
• Les enjeux du travail
Les enjeux du travail renvoient à des questions comme l’autonomie, la nature de l’activité, l’intérêt et le sens accordé au travail, la capacité à s’exprimer et le droit à l’erreur, le sentiment d’être utile et efficace.
• Les enjeux sociétaux
Les enjeux sociétaux renvoient aux caractéristiques des populations au travail (âge, handicap, genre, situation familiale, éloignement du lieu de travail, pratiques religieuses, etc.) et à des incitations à négocier certains sujets (seniors, handicap, maintien dans l’emploi, égalité professionnelle, diversité).
Agir sur ces questions (via la conciliation des temps, le télétravail, la création de crèches, l’accès facilité à des transports collectifs, le soutien au retour à l’emploi, une charte de la diversité, etc.) renforce le sentiment d’équité et la loyauté à l’entreprise, facilite le recrutement, donne un sentiment de cohésion et favorise le maintien dans l’emploi.
Si les contraintes de la vie quotidienne parasitent la journée de travail, engendrent du stress, cela peut peser sur le bien-être et sur la productivité des salariés.
Avec l’élévation générale du niveau d’études pour la plupart des employés, le ressentiment de faire une tache parcellaire, peu gratifiante sur un plan intellectuel, sans accomplissement personnel ni progression individuelle dans un travail inadapté à ses capacités et à sa personnalité, nuit profondément à la qualité de vie au travail.
• Les enjeux santé
Ces derniers renvoient principalement à des questions d’organisation comme la charge de travail, la surcharge informationnelle, l’intensification du travail, la relation client (tension émotionnelle...) et à des ressources organisationnelles comme l’autonomie, le sens accordé au travail, la cohésion d’équipe et la qualité du management en particulier.
Les changements d’organisation (nature, rythme et conduite) ont bien entendu à voir avec la santé comme le montre les études sur le sujet.
• Les enjeux du marché et économiques
Les enjeux du marché renvoient aux exigences des clients et des donneurs d’ordres, à la concurrence et aux évolutions des technologies.
Elles poussent à innover au plan des produits ou des prestations, des processus de production et des organisations.
Ces innovations incitent à agir au plan de la mobilité professionnelle et de la formation des salariés, de l’adaptation des postes de travail, etc. Ce qui permet de réduire le stress face au changement, de permettre le développement professionnel, de procurer un sentiment de sécurité quant à l’avenir professionnel.